- Je ne pense pas qu'à cogner ! s'écria-t-il piqué au vif en plaquant les oreilles contre sa nuque.
Il regarda la jument avec colère et continua :
- Il se fiche de moi en public, me cogne et te fais du mal et tu me dis que j'en fais trop en voulant me venger ??? Et te sauver par la même occasion !! C'en est trop ! Quand je cogne, ce qui est rare, c'est qu'on m'énerve et qu'on me cherche, je ne reviendrais pas me battre contre lui s'il n'a rien fait ! Et s'il appelle les hommes pour se sauver, ça veut dire que ce n'est qu'un incapable qui se la joue mais qui ne sait pas se battre ! Je dis de belles paroles mais je sais me défendre après, moi !
Pearl fouetta sauvagement sa queue dans l'air et ferma les yeux pour se calmer - en vain. Il rouvrit les yeux et finit par lâcher :
- Après tout, s tu t'en fiche d'attendre un poulain de ce fièrot écervelé, c'est ton problème, on ne pourra pas me blâmer pour avoir tenté de t'aider. Je te préviens juste qu'à son regard, il ne s'arrêtera pas là et je pense même qu'il veut faire de toi sa poulinière personnelle. Après, tu fais ce que tu veux de ta vie, ça ne me regarde pas.
Sur ce, l'étalon partit au galop et fonça dans la porte du manègequi finit par cèder pour rejoindre les terres sauvages, enfin ! Il zig-zagua entre les hommes, en bouscula quelques uns et sauta par dessus ceux qui voulaient l'empêcher de s'enfuir. Cette fois, il était hors de ses gonds, inutile de préciser dans quel était serait le malheureux qui voudrait l'attrapper.
[toujours là]