Une jument ici ? [Anairë]

Anairë sourit furtivement à son bel étalon. Puis, elle vit que Ryan la regardait. Il s'était arrêté, fixant la jument alezane. Cette dernière eut le réflexe de plaquer ses oreilles et de reculer, la tête haute. Elle le fixait craintivement. Puis Ryan s'approcha, posant sa main sur la croupe de Sweet. Après quelques minutes d'attente, il tendit sa main vers la jument. Anairë regarda rapidement Sweet, ne sachant que faire, mais son regard se reposa vite sur l'homme. Que devait-elle faire à présent ? Elle recula de nouveau, renâclant. Elle était craintive avec les humains et le resterait encore un bon moment. Si Ryan voulait rentrer Anairë, il devra appeler quelqu'un d'autre.

Comme je m'y attendais, Anairë se méfiait de Ryan.
Celui-ci ne bougea pas, tendant toujours sa main en direction
de la jolie jument alezane.
Sa main qui tenait le licol et la longe était toujours posée sur ma
croupe.
Je dis à Anairë d'une voix douce, afin de la rassurée :

« Ne t'inquiète pas Anairë, Ryan est très gentille. Ne te méfie pas de lui, c'est le plus gentil bipède qui puisse existé. Du moins, le plus gentil bipède que ma vie de six ans ai put connaître. »

Pour le lui prouvé, je donna un petit coup de tête sur
l'épaule de Ryan. Celui-ci garda sa main tendue mais il
sourit, me caressant gentillement le dos.
Il aurait pu me donner un coup, n'aimant pas mon geste.
Mais Ryan n'est pas ce genre d'homme.
Il redéposa son regard sur Anairë, lui souriant aussi.

Anairë écouta son bel étalon et le regarda faire. Elle hésitait toujours. Avancerait-elle ou non ? Après quelques instant, la jument alezane fit un pas en avant, un seul. Elle regardait Ryan, oreilles toujours baissées. Elle n'osait pas encore faire le premier pas. Puis, elle secoua sa tête, faisant virevolter ses beaux crins. Elle renâcla légèrement et prit un trot élégant, passant loin de l'homme. Puis, elle se dirigea vers son étalon. Elle s'arrêta à côté de lui, du côté opposé à celui où se trouvait l'homme. Là, elle se colla à Sweet et enfouit doucement sa tête dans sa crinière. Ensuite, elle dit doucement à Sweet.

Je te suivrais où que tu ailles, même au bout du monde. Alors tu peux y aller, je resterais contre toi.

Elle lui sourit et lui lécha tendrement la joue.

Malgré mes paroles, Anairë restait craintive.
Je la comprends, c'est normal.
Elle fit alors un grand tour au trot, avant de venir
vers moi et se coller contre moi.
Elle enfouit sa tête dans mes crins.
Anairë me confia qu'elle me suivra où que j'aille.
Je lui souris, mais ne dit rien.
Ryan me mit mon licol, ainsi que ma longe.
Il se mit alors à ma guider dans le pré.
Je lança un regard rassurant à Anairë.
Tant que je seras là, il ne lui arrivera rien.
Je me le suis promis à moi-même.
Si un événement négatif venait à se produire, je
la laisserait partir, la forcerait même.

Anairë vit l'homme passer une chose autour de la tête de son bel étalon. Elle pointa les oreilles, examinant cet objet, terminé par une corde que tenait Ryan. Ce dernier se dirigea alors en dehors du pré avec Sweet. Anairë se colla à lui et se mit à son rythme. Elle observa les alentours : des prés d'un côté, remplis de chevaux. De l'autre côté, des boxes avec dedans des chevaux, enfermés. Anairë se demandait comment on pouvait vivre ainsi ! Mais elle voulait essayer avec son étalon, juste essayer. Les chevaux regardaient la jument alezane, se demandant qui c'était et pourquoi était-elle en liberté. La jument, elle, se sentait mal à l'aise et ses oreilles bougeaient, écoutaient le moindre bruit. Elle avait peur de ce qu'il se passerait.

[Si, mais pas avec toi seulement Une jument ici ? [Anairë] - Page 2 424739

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J'avancai lentement, habitué à l'allure lente de Ryan.
Nous arrivâmes bientôt près des boxes.
Nous passâmes devant plusieurs d'entres eux, lequels étaient
occupés par d'autres chevaux. La plupart d'entre eux sont des
étalons de saillies.
Quand un d'eux déposa un regard intéressé sur Anairë, je coucha
les oreilles et jeta un regard noir à l'étalon.
Mais celui-ci m'ignora totalement.
Il cherchait donc la guerre ?
Je m'arrêta, puis marcha vers lui, oubliant presque la
présence de Ryan.
Tant qu'Anairë restait contre moi, ça allait.
Je tendis mon encolure vers l'étalon et mordis celui-ci
à la joue.
Il eut un vive geste de recul, planquat ses oreilles contre
sa nuque.
Il resta tapit dans son box, n'osant même plus jeter un regard
vers l'extérieur.
Quelle petite nature.
Une simple morsure réussit à l'effrayé !
Je redressa mes oreilles sur le haut de mon crâne et
me remis sur le chemin.
Ryan me flatta l'encolure, tandis que je sourais à
ma belle Anairë.

Anairë regardait du coin de l'oeil les étalons de saillie. L'un d'eux la regarda intensément. La jument alezane plaqua les oreilles mais continua son chemin. C'est alors que Sweet changea de direction et se dirigea vers l'étalon. Elle, elle s'arrêta et regarda Sweet mordre l'étalon. Elle sourit furtivement puis, lorsqu'il revint sur le chemin, elle le rejoignit et lui lécha tendrement la joue.

Merci, mon bel étalon.

Elle sourit et continua sa route. Elle se sentait bien mieux désormais ! Elle savait que maintenant elle serait toujours protégée. Elle ne pensait plus qu'à son avenir avec son bel étalon, son prochain poulain. Elle se fichait même des alentours !

Je souris à ma belle Anairë, laquelle me remerciais.
Elle n'avait pas à me remercier, je m'étais promit qu'elle
ne lui arriverait rien, et je tiens toujours mes promesses.
Nous arrivâmes alors près de mon box. Il était beaucoup plus
spacieux que les autres, du fait que mes capacités soient plus
grandes que celles des autres chevaux.
Ryan lâcha ma longe. Il savait que je ne partirais pas.
Il se dirigea alors vers le propriétaire du haras. Il
s'empressa de lui raconté la situation.
Leur dialogue s'acheva ainsi :

« -Je vois.
-Où je la met monsieur ?
-Dans le même box que Sweet, le temps que je lui en trouve un.
-D'accord monsieur. »

Ryan revint alors vers nous. Il ouvrit la porte de
mon box et me tapota la croupe, me donnant donc le
signal d'avancé. Je m'introduis dans mon box propre.
Ryan me retira alors mon licol, emportant la longe avec
lui.

Anairë s'arrêta près de Sweet. Elle regarda les humains discuter. Puis, Ryan revint et fit entrer Sweet dans le box. Anairë eut comme réflexe de reculer lorsque Sweet entra. Elle le regarda, puis posa son regard sur Ryan. Elle hésitait. Puis, elle fit un pas en avant. Elle recula immédiatement, de peur que Ryan ne l'attrape. Mais voyant qu'il ne faisait rien, elle s'empressa d'entrer dans le box. Elle s'arrêta contre Sweet et regarda Ryan. Elle avait un peu peur d'être enfermée ainsi. Elle ne pouvait pas galoper, elle ne pouvait pas se dégourdir les jambes quand elle en a envie, comme en liberté. La jument alezane s'ébroua puis fit le tour du box, examinant chaque coin, chaque objet. Le sol était couvert de paille. C'était étrange comme sensation.

Je remarqua l'hésitation de Anairë.
Ce qui était compréhensible, peut-être jamais ne s'était-elle
retrouvé dans un endroit aussi confiné !
Moi, je me trouvais à mon aise car je suis dedans depuis fort
longtemps.
Mais Anairë finit par rentré, se collant à moi. Puis, elle
se mit à faire le tour du box, examinant tous ce qu'elle voyait.
Je souris.
La paille qui tapissant le sol du box devait lui faire bizarre.
Anairë doit être habituée à l'herbe molle des terres sauvages.
Je lui toucha délicatement l'encolure du bout du museau et lui
dit :

« Tu dois te sentir à l'étroit n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas, nous sommes rarement enfermé longtemps. La nuit va sûrement bientôt tombé. Demain, nous serons de nouveau dehors. La nuit passe vite, surtout quand l'écurie est calme, ce qui est souvent le cas. »

Je lui adressa un beau sourire.
Les autres chevaux ne sont pas bruyants, c'est plutôt
en milieu de matiné que le brouhaha est insupportable.
Heureusement, je suis au pré dans ces moments-là !

Anairë sentit les naseaux de l'étalon. Elle se tourna vers lui et sourit.

Oui, je me sens un peu à l'étroit. J'ai l'habitude d'avoir de l'espace, et ça me fait bizarre d'être ici d'un coup ! Mais bon, je resterais un peu ici, pour toi.

Elle lui adressa un nouveau sourire, un tendre et amoureux. Elle s'ébroua de nouveau et fit le tour du box, avant de se coucher dans un coin. Là, elle s'étala au sol, la fatigue la rattrapait. En effet, le soleil se couchait et laissait ses dernier rayons de soleil se déposer sur la douce robe d'Anairë. Cette dernière écoutait les bruits alentours. En faite, il n'y en avait pratiquement aucun. Seuls parfois venaient à son oreille le chant de rares oiseaux, un cheval qui bouge dans son box ou encore un de leur ronflement. C'était si paisible... D'ailleurs, la nature aussi est paisible, vraiment très paisible ! Et l'herbe molle est bien plus confortable que la paille ! Mais c'est déjà mieux d'être coucher sur cette litière que sur le sol dur des écuries ! Anairë s'endormit alors paisiblement, sachant que Sweet veillait sur elle. La jument alezane rêva de son futur avec le bel étalon...

J'écouta Anairë confirmée qu'elle se sentait un peu à l'étroit.
Elle dit qu'elle avait l'habitude de l'espace, et je la comprenait.
Je la regarda se couché sur la litière de paille.
Pour ma part, je n'avais pas encore sommeil.
Je peux faire n'importe quoi, il me faudra tourné pendant
longtemps avant que le sommeil m'emporte.
Je me posta devant la porte de mon box, ma tête dépassant
de celui-ci.
Je déposa mon regard marron sur le ciel noir.
La nuit est tombée bien vite ce soir.
Les étoiles commencent même à brillé.
Je souris en voyant toutes ses petits points lumineux.
A côté de moi, Anairë semblait s'être endormi.
Je passa un très long moment à observé le ciel
étoilé avant d'aller me coucher près de ma belle.
Mes yeux se fermèrent tout seul, et je fus emporté
dans le monde des songes.

Le lendemain matin, Anairë se fit réveiller par l'activité. Les hommes étaient levés et pensaient les chevaux, les faisaient travailler. La ration du matin allait être distribuer. Anairë regarda son bel étalon. Il était encore endormit, mais se réveillerait bientôt. La jument alezane se leva et s'ébroua. Puis, elle osa passer la tête par-dessus la porte du box. Là, elle observa les hommes et chevaux. Ils avaient l'air de bien s'entendre. Un homme passa avec une brouette remplie de granulés. Anairë recula et alla au fond du box, ne le connaissant pas. L'homme mit la ration des deux chevaux et continua son chemin. Anairë s'approcha et sentit cette nourriture. Elle grimaça et recula. Cela sentait très mauvais et ce n'était pas appétissant du tout ! L'herbe bien verte des champs sauvages lui manquaient. Elle soupira et regarda son bien aimé se réveiller.

Je rêva d'une magnifique créature alezane, laquelle n'était qu'autre que Anairë.
C'est le bruit des granulés versé dans la mangeoire.
J'ouvris lentement les yeux.
Anairë était déjà réveillée. Elle sentait les granulés.
Je remarqua son rictus de dégoût.
Il faut la comprendre, elle n'a jamais goûté à une telle
nourriture.
Je me leva, m'ébrouant pour me débarrassé de la paille
collant à ma crinières et mes poils.
Je me mis à côté de Anairë et lui dit :

« Bonjour Anairë. As-tu passé une bonne nuit ? »

Je lui adressa un magnifique sourire.
Mais je ne plongea pas ma tête dans les granulés.
Je n'ai pas très faim pour le moment.
Mais ma gorge sèche à besoin d'être hydratée.
Je tourna ma tête, l'approchant ainsi de l'abreuvoir.
Je bus de longue gorgée d'eau fraiche.

Anairë sourit au bel étalon et répondit à sa question.

Bonjour Sweet. Je n'ai pas si bien dormit que ça, j'ai l'habitude de dormir sur de l'herbe môle. Mais ce n'est pas grave. Mais qu'est-ce que c'est que cette nourriture ? C'est dégoûtant ! L'herbe fraîche est bien meilleure ! Et les pommes des arbres... C'est délicieux ! J'avais l'habitude de manger cela pour le matin.

Et lui sourit de nouveau. Puis, voyant qu'il buvait dans cette chose, elle s'en approcha à son tour. Elle huma l'eau avant de plonger ses lèvres dedans et de boire. Mais bien vite elle arrêta. Elle grimaça de nouveau et recula.

Cette eau à un goût métallique !

Elle regarda son étalon, lui demandant de la pardonner pour ses réactions, mais elle était tellement surprise et déçue par tout ça qu'elle ne se retenait pas de dire ce qu'elle pensait. Elle soupira et s'ébroua. Elle demanda alors.

Que faites-vous la journée ? Les hommes vous laisse tranquille ?

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